Voyage au Togo, 31 juillet au 20 août 2010
Organisé par l'AJEG (Animation Jeunesse de l'Eglise
Protestante de Genève)
Ici au togo tout va bien, mais les connexions sont difficiles (c'est à dire très très lente, il faut minimum 15 minutes pour afficher la page d'accueil du site de l'AJEG...). D'ou ce blog texte improvisé pour vous partager tout de même notre quotidien. Excusez-nous pour la simplicité, mais plus on complique, plus ça prend du temps. Dans la mesure du possible, nous essayerons de mettre quelques photos.
En direct de Lomé, mais plus pour très
longtemps, car cet après-midi, direction
Kpalimé! |
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Titre: De Kpalimé à Ahlon Awunadzasi
Quelle journée riche en rencontre et en
émotions! |
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Titre: Notre première journée à Ahlon Awunadzasi
Notre première nuit dans ce village s'est
très bien passée. Après le premier
petit déjeuner sur place, nous avons eu le droit
à un culte d'accueil en notre honneur. Une fois de
plus, les Togolais nous ont montré que leur culte se
faisait en chantant et en dansant. Pour le repas de midi,
nous avons eu des pâtes, dommage ou pas? A vous de
choisir. |
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Titre: Apprentissage, travail, chant et danse à Ahlon Awunadzasi
Aujourd'hui: journée de découverte et
d'entraide à la communauté qui nous accueille.
Nous avons découvert les cours de rattrapage scolaire
des enfants. |
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Titre: Les liens continuent de se créer
Aujourd'hui, deuxième journée à
l'école. On amène du matériel, en
prêt, pour l'instant, mais pas toujours facile de
gérer les émeutes. Chez les petits, dur de
jouer sur tous les plans, entre cris, chants, pleurs,
lecture, apprentissage, jeux. Il y a 4 niveaux dans une
classe et même si les enfants sont très
motivés, c'est difficile de les garder concentrer. Le
bilan chez les plus âgés est beaucoup plus
positif et les jeunes profs sortent souriants. |
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Titre: Ahlon la terre, ici la lune
J'aurais pu vous dire que le programme prévoyait
un réveil à 8h30, suivi du p'tit déj
à 9h et quartier libre jusqu'à la visite du
village voisin prévue à 15h... Mais bon, voici
une semaine que je vis sans montre, sans le programme qui
dort au chaud (et humide) au fond de mon sac.
Désormais, je vis mes journées au rythme des
rencontres. |
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Titre: Dimanche, jour de repos, de prière et de foot !
Ce dimanche matin, nous avons vécu un très
beau culte dans la brume et la douceur du matin. Le pasteur
Daniel a fait la prédication en français, et
son message était très touchant.
C'était un vrai temps de recueillement et de
réjouissance. L'après-midi, c'était
stand « tresses » pour les filles,
Scrabble pour Clémentine la championne, et
entrainement pour nos footballeurs. Nous avons ensuite tous
assistés au match qui s'est terminé par la
victoire de notre équipe (les étudiants et les
genevois) face à l'équipe du village ! Vous
auriez vu comme Xavier était content... Nous avons
ensuite chanté, dansé, bu un peu d'alcool de
palme pour fêter la victoire tous ensemble. |
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Titre: Échange et apprentissage
Par où commencer? Les gens du village, le football, l'école ou encore plein d'autres choses? Aujourd'hui, le matin cours puis l'après-midi ramassage de pierres et la soirée, on a droit à un film. Pas vraiment l'air d'un dépaysement total dit comme ça et pourtant... Les gens sont tellement chaleureux. On peut débarquer à n'importe quelle heure et ils nous reçoivent. Un verre de sodabi (alcool de palme) en guise de bienvenue et ensuite les discussions démarrent. Il n'y a que des personnes géniales. Ils ne nous jugent pas au premier regard et ont envie de nous connaître. Le football, c'est génial. En guise de terrain, deux buts et un terrain herbeux, c'est peu mais on se croirait en ligue des champions. Le public est chaud même avec la pluie. Il y a un fair-play comme nulle part ailleurs. Dimanche, on a eu un match contre les villageois, la victoire est à la clé malgré le fait que j'aie raté un penalty, que je fait oublier par un centre synonyme de victoire 2-1. C'était incroyable. Personnellement, j'apprends beaucoup, le rythme de vie, l'ouverture des gens et le respect qui existe dans ce village. On peut se permettre de laisser notre porte grande ouverte sans avoir peur qu'il manque quelque chose.
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Titre: Distribution de matériel aux élèves du village et petite excursion au Ghana
Aujourd'hui, nous avons distribué du
matériel scolaire aux élèves du village
ce qui fut assez éprouvant étant donné
la ferveur des habitants. |
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Titre: Jour de marché et de pluie
Aujourd'hui, c'est notre dernier jour dans ce village. Nous entamons cette journée par les cours. Chez les enfants, c'est difficile d'avoir de l'autorité. La barrière de la langue nous permet difficilement de leur fournir un enseignement dont ils retiennent qqch et qu'ils comprennent. Mais c'est une belle expérience pour nous, nous voyons la chance que nous avons dans l'enseignement que nous recevons. Après le repas de midi, nous nous mettons en route pour le marché. Nous marchons 20 minutes et arrivons là-bas où nous dégustons des beignets sucrés aux haricots, certains achètent des tissus, etc. Nous ne nous faisons pas agresser pour acheter des produits, il règne une bonne ambiance, très conviviale. De retour du marché, nous essuyons une très grosse pluie, certains d'entre nous finissent trempés. Nous mangeons le soir des bananes plantains pour la 1ère fois du voyage, c'est vraiment très bon. Nous avons ensuite un moment d'échange avec le chef du village qui nous parle de l'organisation politique du village. Pour finir la journée, nous avons un culte d'adieu où nous chantons, dansons et écoutons l'évangile de Jean. Les gens du village nous demandent de ne pas les oublier après notre départ. Nous finissons la nuit à danser chez les étudiants. |
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Titre: Un adieu douloureux
C'est aujourd'hui qu'on quitte le village. On a fait nos valises et on a mangé notre dernier déjeuner à Ahlon Awunadjaci. Les étudiants sont venus nous saluer, on a fait des photos, échangé nos adresses email. Puis, on nous a invité à venir dans la salle de réunion où on a eu un adieu en chanson et en danse, On a dit au revoir à tout le monde, puis on est parti: certains en pleurs, d'autres cachant leur tristesse. Tout s'est si bien passé; l'accueil était formidable! On est parti en direction de Kpalimé où on s'est arrêté pour manger. L'un des minibus avait les freins cassés, on a donc attendu qu'il soit réparé pour repartir en direction d Tabligbo cette fois. Le 2ème voyage a bien duré 4-5 heures, mais on a trouvé de quoi s'occuper pour passer le temps. Arrivés à Tabligbo, l'accueil a été si différent de celui d'Awunadjaci: on sentait l'esprit citadin, plus d'indifférence envers nous. Les gens sont venus nous serrer la main simplement comme on le ferait chez nous. On a retrouvé Bertille, une des accompagnatrices togolaises. Puis on a passé la soirée entre nous. Les étudiants ne sont arrivés que le lendemain. |
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Titre: Que la foi soit avec nous
Voilà aujourd'hui notre premier réveil dans un certain confort retrouvé, lumières et climatisation pour les filles et seulement l'électricité pour nous, comme d'habitude. Au petit déjeuner, les visages sont changés, ceux qui étaient mal rasés commencent à retrouver un visage soigné à l'exception notable de celui qui est pris par certains Togolais pour la réincarnation de Jésus, Célestin. Le matin est marqué par le culte d'accueil ouvrant le camp des évangéliques à Tabligbo. Nous sommes nombreux à avoir été relativement choqué et interpellé par le contenu du prêche qui laisse clairement apparaître le fait que, pour la plupart, nous n'avons pas la foi que ce que l'on venait d'entendre. Cependant, une discussion avec Daniel, le pasteur, nous permettra par la suite de relativiser l'ampleur de ce discours (suite à ses explications). Bref, on ressort tous assez retourné de ce culte et plus ou moins confiant pour la suite de ce camp. C'est pourquoi, après un après-midi de repos, nous revenons tous ensemble sur le prêche du matin lors d'une discussions précedant notre repas. Pour finir cette première journée de camps, nous retrouvons les campeurs dans leur logement, une école de Tabligbo, pour partager une soirée de danses et de chants durant laquelle nous leur apprenons le picoulet pour le plus grand plaisir du maître de cette danse, Baptiste. |
Titre: L'usine de ciment
Le matin, nous commençons par la visite de l'usine de ciment de Tabligbo à 45 minutes de marche. L'usine se voit de presque toute la ville avec ses deux grosses cheminées qui crachent de la fumée noire. Rendez-vous à 8h30, avec les « campeurs » togolais. Après discussion avec les campeurs, on apprend que l'usine n'est pas gérée par les Togolais, mais par des Indiens qui ont tous les hauts postes de l'usine. Les Togolais sont évidemment mal payés et les conditions de travail sont mauvaises, poussière dans l'air, etc. Rapide visite de la carrière, du local de chimie puis de la tour de contrôle. Puis on rentre manger. 1. Résultat de la visite: techniquement on n'a presque rien appris sur le ciment et on a fait deux heures de visite d'un ennui total, mais l'important est de comprendre le problème du travail au Togo: L'industrie est gérée exclusivement par les étrangers. 2. Les 10 premières années les industries étrangères ne payent pas d'impôts, alors les boîtes s'implantent au Togo, exploitent les locaux, puis repartent après 10 ans. 3. L'état manque de moyens pour financer lui-même une construction d'usine. L'après midi, il y a (encore) un match de foot Suisse-Togo. Résultat 5-1 pour la Suisse. Pour les supporters, partie de cartes avec des Togolais. Le soir, quartier libre.
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Date: 15 août
Titre: Enchères dans les enchères
Le culte commence à 9h avec lentrée
de la chorale et des célébrants. La liturgie
suit le cours normal des choses jusquau temps de
loffrande vers 10h30. Mais aujourdhui,
cest le dimanche de la fête des moissons.
Autrement dit, cest loffrande principale de
lannée qui se déroule en quatre
temps : La petite chèvre est partie pour 20'000 CFA (42.-) au grand désespoir de Baptiste qui estime que ce nest pas assez en comparaison avec des sacs de maïs qui trouvent parfois preneur pour 12'000 CFA, du même ordre de grandeur quune poule. La vente se prolonge ainsi durant près dune heure. Après la prière dintercession, le résultat des offrandes est annoncé, un total denviron 750'000 CFA (1'600.-), soit léquivalent de deux très bonnes ventes de pâtisserie dans des paroisses genevoises pour financer notre voyage (encore merci au passage pour votre accueil !). Nous sommes surpris de voir de telle sommes être données, mais nous apprendrons que les « gros acheteurs » sont en fait de riches amis des paroissiens qui viennent de Lomé pour soutenir les paroisses de leurs proches. Enfin, à 13h35, la chorale ressort du temple après 3h35 de culte ! Voilà de la concurrence pour les anciens responsables du Service jeunesse Comme il y aura sans doute encore un culte de clôture du camp des jeunes, nous aurons assisté à 7 cultes en 3 semaines, avec de multiples offrandes. Voici quelques commentaires entendus : « Jai mon quotta, je nai plus besoin daller au culte de Noël avec ma grand-mère ces 5 prochaines années » ou « avec tout ce que jai donné, il ny aura plus rien pour lEPG ». Vu le nombre de parents de participants qui sont serviteurs de notre pauvrette Eglise, je me dois de leur présenter mes excuses pour de tels propos ! Laprès-midi est marquée par une rencontre déchange avec les campeurs togolais et après une excellente discussion entre notre groupe et le pasteur Akotia (le responsable de notre séjour au Togo) qui répond à plusieurs de nos interrogations, la journée se termine autour du feu avec histoires, chants, danses et autre picoulet. |
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Titre: Une journée pluvieuse à Tabligbo
L'absence de sonnerie de réveil aux quartiers des garçons (l'enquête révélera plus tard qu'il s'agissait d'une erreur humaine) semble augurer de la journée à venir. En effet ce réveil aurait pu être évité, la première activité ayant commencé à 14h au lieu des 9h prévues initialement. C'est donc le cri du coq (ou l'appel de la nourriture) qui nous tire de nos songes et, grâce à une véritable démonstration d'efficacité dans la préparation matinale propre à notre haute tolérance du degré de saleté corporel, nous arrivons à l'heure au petit déjeuner (pour découvrir que les filles sont une fois de plus en retard). Petit déjeuner sans encombre ni pénurie. Et à 9h... c'est le drame! On nous apprend que l'intervenant du temps d'enseignement quotidien vient de crever un pneu à 10km de Tabligbo. Les secours partent, le tripot s'installe (liste des personnes cocues consultable en annexe). Les âmes les plus émérites s'essaient même à la cuisine et préparent un guacamole qu'elles, dans ce grand esprit de partage et de communauté qui nous anime tous, dévorent seules en cachette (NDLR: délicieux mais il manquait juste un poil de sel). Vers midi les rescapés arrivent et nous avons plaisir d'accueillir un pasteur et un frère américain. S'ensuit un quartier libre digestif avant la rencontre, finalement déplacée à 14h. Certains se rendent au marché, vaste cour couverte où sont exposés aussi bien piments, tomates et « auberjyznes » que produits de beauté, chaussures et étoffes. 14h: Début de la rencontre... Thème: « Comment amener des âmes à Christ? » Afin d'épargner les personnes les plus sensibles, je me propose de retranscrire à la place un exposé sur le castor nain de Guinée que j'ai eu la joie de suivre en 6ème année. Le castor nain est un animal diurne par excellence. Dépourvu de tout désir d'évangélisation, sa vie est rythmée par ses trois repas quotidiens, repas essentiellement composés de batraciens et d'algues vertes. Comme tout bon castor, il construit son nid au milieu d'un barrage qu'il érige en milieu tropical-humide. Sa période de reproduction se situe entre mai et juillet, la durée de gestation est d'environ 32 jours et la femelle met bas 3 à 4 petits par portée. Le soir nous sommes reçus par le préfet du district de Tabligbo, dans sa maison, où la soirée se termine en chanson. Et c'est ainsi qu'assis dans la nuit togolaise je vous écris ces quelques lignes, de plus en plus conscient que le rêve touche à sa fin. P.S. Il semble que Macaire connaisse bien plus qu'une chanson de Lorie. D'après certaines rumeurs il chanterait l'album par cur et plusieurs fois par semaine. P.P.S. Pour les annales du jass: Macaire et moi avons mis un contre-match à Alexis et Anouchka après que celle-ci eut chibré avec 4 cartes au bour. |
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Titre: Dernière journée à Tabligbo
Pour commencer notre journée dans la joie et la
bonne humeur, nous avons eu droit à une pluie
torrentielle à notre réveil. Au fil des
heures, elle s'est calmée mais elle n'a pas
cessé. A cause du mauvais temps, le programme a
dû être un peu modifié. Le matin, nous
sommes restés à la maison. Nous avons
joué aux cartes, nous avons chantés et
certains sont retournés au lit. A midi, nous avons
mangé et tout de suite après le repas, nous
sommes partis pour le reboisement avec les campeurs. Nous
avons planté chacun une racine d'arbre. Après
la plantation de nos arbres, nous sommes rentrés
à la maison pour faire les valises ou bien les
dernières petites courses. Après le repas du
soir, nous sommes allés rejoindre les campeurs et
nous avons passé la soirée ensemble. |
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Titre: Article en rédaction
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Titre: Article en rédaction
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Titre: Article en rédaction
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