Voyage au Togo, 31 juillet au 20 août 2010
Organisé par l'AJEG (Animation Jeunesse de l'Eglise Protestante de Genève)


Salut à tous,

Ici au togo tout va bien, mais les connexions sont difficiles (c'est à dire très très lente, il faut minimum 15 minutes pour afficher la page d'accueil du site de l'AJEG...). D'ou ce blog texte improvisé pour vous partager tout de même notre quotidien. Excusez-nous pour la simplicité, mais plus on complique, plus ça prend du temps. Dans la mesure du possible, nous essayerons de mettre quelques photos.

2 août

3 août

4 août

5 août

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8 août

9 août

10 août

11 août

12 août

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16 août

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18 août

19 août

20 août


Date: 2 août
Titre: En direct de Lomé

En direct de Lomé, mais plus pour très longtemps, car cet après-midi, direction Kpalimé!
Nous commençons notre journée par une réunion avec les dirigeants de l'Eglise évangélique presbytérienne du Togo. Comme à Genève, il y a un modérateur et des pasteurs, mais l'organisation du reste de l'église est aussi complexe que chez nous. Brève visite d'une marché aux alentours, où notre couleur de peau nous attire bien des aventures.
Après un bon repas au foyer des marins, nous partons dans deux minibus avec toutes nos valises sur le toit, ce qui nous inquiète un peu. Sur l'autoroute (une route où deux voiture peuvent tout juste se croiser) nous entamons un slalom entre les motos, à travers de magnifiques paysages.
Arrivés à l'hôtel Izé, qui est tout aussi magnifique que celui de Lomé. Une bonne soirée mêlée de chants et de rires clôturera cette deuxième journée.

photo-autorités-églisechargemennt des bagages
route pour kpalimé

Pour le groupe: Anouchka.

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Date: 3 août

Titre: De Kpalimé à Ahlon Awunadzasi

Quelle journée riche en rencontre et en émotions!
Le matin, nous avons visité l'hôpital Bethesda près de Kpalimé; le directeur en personne nous en a fait la visite guidée, de la salle de consultation aux divers laboratoires, en passant par la caisse ou la pharmacie; et nous avons vu de loin les salles d'opération, de séjour des malades et du personnel. Il nous a chaleureusement accueilli dans son bureau pour répondre à nos nombreuses questions.
Puis nous avons visité le centre d'artisanat de Kpalimé (qui sert aussi de centre de formation professionnelle) : Nous avons vu des expositions de poterie, d'ébénisterie et de batik, et surtout nous avons vu plusieurs artisans à l'œuvre en train de sculpter le bois. image
Puis nous sommes partis en minibus, tout d'abord sur les routes goudronnées, puis sur de larges pistes, et enfin sur une petite piste complétement défoncée; et après 3 heures et demie de route, nous avons tout à coup vu quelques très jeunes scouts au bord de la route... et quelques instants plus tard, nous étions accueilli par la foule de tous les habitants d'Ahlon Awunadzasi !
Nous avons alors reçu un accueil fantastique : chants, danses, et nous avons reçu des colliers autour du cou et/ou de magnifiques pagnes autour de la taille plus un beau bouquet de fleur pour notre chef. Puis un notable a fait une cérémonie, versant petit à petit le lait d'une noix de coco sur le sol.
Puis nous avons été officiellement reçu par les vieux (sic! le terme est ici marqué de respect) du village et avons fait les présentations avant d'être accompagné en procession vers nos logements. Visiblement, plusieurs d'entre nous sommes logés (par groupe de 2-3-4) dans des maisons appartenant à des villageois qui nous les ont laissés à disposition!
Nous sommes épuisés, mais enchantés par notre journée et par notre accueil à Ahlon Awunadzasi.

visite hopital Bethesdavisite hopital Bethesdaroute pour Ahlonroute pour Ahlondanse d'accueil au villageaccueil au village

Pour le groupe: Nicolas Kodjo

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Date: 4 août

Titre: Notre première journée à Ahlon Awunadzasi

Notre première nuit dans ce village s'est très bien passée. Après le premier petit déjeuner sur place, nous avons eu le droit à un culte d'accueil en notre honneur. Une fois de plus, les Togolais nous ont montré que leur culte se faisait en chantant et en dansant. Pour le repas de midi, nous avons eu des pâtes, dommage ou pas? A vous de choisir.
Pour la suite de la journée, nous avons eu un temps pour exprimer, entre nous, nos sentiments sur l'arrivée et l'impression que nous a faite le village. Nous avons continué à discuter pour le reste de l'après-midi, mais cette fois avec les "notables", c'est à dire les anciens du village, ainsi que les étudiants venus de la capitale pour donner les cours avec nous. Le chef ne nous a pas honorés de sa présence, car il est encore à notre ancien arrêt, Kpalimé. Ils nous ont exposé le mode de fonctionnement des tribus dans le pays, ainsi que les origines des Ahlons et pourquoi ils s'en étaient séparés. Pour notre part, nous leur avons présenté le groupe et la Suisse. Plus précisément, l'histoire, la géographie et le lien qui unit la Suisse à l'Afrique. (Pour ceux qui ne savent pas, on parle de l'époque romaine, quand des Mauritaniens et des Sénégalais ont pris la défense de la Suisse, qu'ils étaient censés convertir, contre les Romains)
Ensuite nous avons mangé puis rejoint les villageois pour danser avec eux les danses traditionnelles qui étaient juste démentes. La majorité du groupe a terminé sa soirée à regarder un ciel étoilé. Il est relativement important de préciser que la nuit tombe à 6 heures ici. Avec Xavier, nous sommes restés à admirer ces étoiles et cette voie Lactée jusqu'à passé 1h du matin. Ce ciel, comme nul autre, vous apporte beaucoup, tout comme les Togolais.

en route dans le villagevisite du village

Pour le groupe: Kevin

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Date: 5 août

Titre: Apprentissage, travail, chant et danse à Ahlon Awunadzasi

Aujourd'hui: journée de découverte et d'entraide à la communauté qui nous accueille. Nous avons découvert les cours de rattrapage scolaire des enfants.
8h: début de l'école pour les enfants du village de Ahlon Awunadzasi et les villages alentours. Quand nous arrivons, les enfants sont déjà installés sur les bancs en bois, qui font pensé à ceux que l'ont trouvait anciennement dans nos écoles suisses. Je me trouve dans la section des primaires. Dans la salle, environ 70 élèves répartis sur 3 colonnes: CP1 dans la 1ère, CP2 dans la 2ème et CE1 et CE2 dans la troisième. Un des étudiants (ndlr: étudiants venu de Lomé pour donner les cours de vacances) demande, avec un bâton, aux élèves de se lever, de s'asseoir, et des petits coups peuvent survenir dès qu'un bouge, embête son voisin. Les enfants ont en général un cahier ou une ardoise, avec un stylo. Cette vision de l'école me fait penser à notre système à nous. Les enfants genevois reçoivent en début d'année beaucoup de matériel indispensable à l'apprentissage. Dans les classes, ils sont une vingtaine. Dès qu'il y a un souci de discipline, le professeur n'a plus droit de le punir sous peine de risquer une plainte des parents.
Dans l'après-midi, nous sommes allés avec une partie des villageois transporter des pierres pour la construction d'un temple. C'est fou comme l'on peut paraître ridicule à porter les mêmes pierres que celles des enfants, mais les villageois ne nous jugent pas pour ça.
Le soir, concours de chorale, c'était juste très sympathique. Nous avons participé avec d'autres groupes du village et nous avons tous eu 17/20. J'admire la manière de danser des habitantes d'Ahlon qui arrivent bien à bouger tout le corps. C'était le moment détente de la journée.
Sinon, pour clôturer cette page, je voudrais saluer les prouesses des cuisinières, dont Bertille.

protage de pierre pour l'égliseprotage de pierre pour l'égliseprotage de pierre pour l'église
danse akpesséchants

Pour le groupe: Axelle 

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Date: 6 août

Titre: Les liens continuent de se créer

Aujourd'hui, deuxième journée à l'école. On amène du matériel, en prêt, pour l'instant, mais pas toujours facile de gérer les émeutes. Chez les petits, dur de jouer sur tous les plans, entre cris, chants, pleurs, lecture, apprentissage, jeux. Il y a 4 niveaux dans une classe et même si les enfants sont très motivés, c'est difficile de les garder concentrer. Le bilan chez les plus âgés est beaucoup plus positif et les jeunes profs sortent souriants.
Après une sieste bien méritée, c'est l'heure de l'activité collective. Tout le village est appelée au reboisement, petits comme grands. On porte des fagots qui sont plantés et donneront une future forêt. Je fais partie d'un groupe de volontaires pour cuisiner, nous discutons tout en préparant des champignons, c'est très agréable. Pendant ce temps, les jeunes sportifs disputent un match de foot.
Le soir, c'est une soirée conte qui est prévue. On se place tous autour d'un grand feu sur la place du village et on prend la parole tour à tour. Difficile de savoir si les contes passent la barrière de l'interprétation. Mais dans tous les cas, c'est drôle d'entendre nos contes traduits en Igo, et de guetter les réactions des villageois.

reboissementle villagedjembéfeu pour les contes

Pour le groupe: Clémentine 

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Date: 7 août

Titre: Ahlon la terre, ici la lune

J'aurais pu vous dire que le programme prévoyait un réveil à 8h30, suivi du p'tit déj à 9h et quartier libre jusqu'à la visite du village voisin prévue à 15h... Mais bon, voici une semaine que je vis sans montre, sans le programme qui dort au chaud (et humide) au fond de mon sac. Désormais, je vis mes journées au rythme des rencontres.
La première fut celle de quelques lève-tôt décidé à rendre visite au forgeron. En chemin, nous croisons les vieux. Je promets à celui-ci de récolter nos numéros fétiches pour son loto. Celui-là nous indique que le forgeron est parti chercher du charbon. Il finit par nous emmener voir les arbres fruitiers du coin: cacao, café, ananas, corossol, … Viens l'heure du déjeuner, nous y rencontrons Daniel, chef de la « section jeunesse » de l'EEPT, qui nous apprend une chanson bien sympa. Puis arrivent deux étudiants, l'un d'eux m'apprend à jouer à ce que j'appelle « jeu des haricots ». L'après-midi passe vite, à la sieste pour les uns, aux jeux pour les autres. Puis vient le moment de partir à la rencontre du village voisin, qui nous accueille chaleureusement. Après un verre d'alcool de palme et quelques éclats de rire, nous montons en haut de leur colline contempler la vue, puis nous redescendons tranquillement jusqu'à Ahlon.
Le soir, une discussion a lieu avec les étudiants qui nous font part des projets de leur association. La soirée s'achève ici pour moi, plus tard pour d'autres, une chose est sure: personne n'aura eu le temps de s'ennuyer en cette journée « repos ».

Pour le groupe: Célestin

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Date: 8 août

Titre: Dimanche, jour de repos, de prière et de foot !

Ce dimanche matin, nous avons vécu un très beau culte dans la brume et la douceur du matin. Le pasteur Daniel a fait la prédication en français, et son message était très touchant. C'était un vrai temps de recueillement et de réjouissance. L'après-midi, c'était stand « tresses » pour les filles, Scrabble pour Clémentine la championne, et entrainement pour nos footballeurs. Nous avons ensuite tous assistés au match qui s'est terminé par la victoire de notre équipe (les étudiants et les genevois) face à l'équipe du village ! Vous auriez vu comme Xavier était content... Nous avons ensuite chanté, dansé, bu un peu d'alcool de palme pour fêter la victoire tous ensemble.
Le soir, c'était soirée « nikiti club », soit night club comme disent les étudiants. Nous avons dansé sur nos musiques et sur la leur. Pour vous dire, ça allait de Claude François, Bob Marley à Lorie... plutôt mythique d'ailleurs, Macaire qui connait Lorie PAR COEUR du début à la fin! On s'est bien amusé, quoi... C'était un beau dimanche.

Pour le groupe: Déborah

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Date: 9 août

Titre: Échange et apprentissage

Par où commencer? Les gens du village, le football, l'école ou encore plein d'autres choses? Aujourd'hui, le matin cours puis l'après-midi ramassage de pierres et la soirée, on a droit à un film. Pas vraiment l'air d'un dépaysement total dit comme ça et pourtant... Les gens sont tellement chaleureux. On peut débarquer à n'importe quelle heure et ils nous reçoivent. Un verre de sodabi (alcool de palme) en guise de bienvenue et ensuite les discussions démarrent. Il n'y a que des personnes géniales. Ils ne nous jugent pas au premier regard et ont envie de nous connaître. Le football, c'est génial. En guise de terrain, deux buts et un terrain herbeux, c'est peu mais on se croirait en ligue des champions. Le public est chaud même avec la pluie. Il y a un fair-play comme nulle part ailleurs. Dimanche, on a eu un match contre les villageois, la victoire est à la clé malgré le fait que j'aie raté un penalty, que je fait oublier par un centre synonyme de victoire 2-1. C'était incroyable. Personnellement, j'apprends beaucoup, le rythme de vie, l'ouverture des gens et le respect qui existe dans ce village. On peut se permettre de laisser notre porte grande ouverte sans avoir peur qu'il manque quelque chose.

 

Pour le groupe: Xavier

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Date: 10 août

Titre: Distribution de matériel aux élèves du village et petite excursion au Ghana

Aujourd'hui, nous avons distribué du matériel scolaire aux élèves du village ce qui fut assez éprouvant étant donné la ferveur des habitants.
L'après-midi, quelques uns d'entre nous ont traversé la frontière pour se rendre dans un village Ghanéen. Puis, ceux à qui il restait encore assez d'énergie sont allés voir le champs de gingembre.
Le soir, le groupe des étudiants ont installé un « groupe électrogène » pour diffuser un film. Il y avait à la fois les étudiants, nous et quelques villageois.

Pour le groupe: Maeva

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Date: 11 août

Titre: Jour de marché et de pluie

Aujourd'hui, c'est notre dernier jour dans ce village. Nous entamons cette journée par les cours. Chez les enfants, c'est difficile d'avoir de l'autorité. La barrière de la langue nous permet difficilement de leur fournir un enseignement dont ils retiennent qqch et qu'ils comprennent. Mais c'est une belle expérience pour nous, nous voyons la chance que nous avons dans l'enseignement que nous recevons.

Après le repas de midi, nous nous mettons en route pour le marché. Nous marchons 20 minutes et arrivons là-bas où nous dégustons des beignets sucrés aux haricots, certains achètent des tissus, etc.

Nous ne nous faisons pas agresser pour acheter des produits, il règne une bonne ambiance, très conviviale. De retour du marché, nous essuyons une très grosse pluie, certains d'entre nous finissent trempés. Nous mangeons le soir des bananes plantains pour la 1ère fois du voyage, c'est vraiment très bon.

Nous avons ensuite un moment d'échange avec le chef du village qui nous parle de l'organisation politique du village. Pour finir la journée, nous avons un culte d'adieu où nous chantons, dansons et écoutons l'évangile de Jean.

Les gens du village nous demandent de ne pas les oublier après notre départ. Nous finissons la nuit à danser chez les étudiants.

Pour le groupe: Macaire

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Date: 12 août

Titre: Un adieu douloureux

C'est aujourd'hui qu'on quitte le village. On a fait nos valises et on a mangé notre dernier déjeuner à Ahlon Awunadjaci. Les étudiants sont venus nous saluer, on a fait des photos, échangé nos adresses email. Puis, on nous a invité à venir dans la salle de réunion où on a eu un adieu en chanson et en danse, On a dit au revoir à tout le monde, puis on est parti: certains en pleurs, d'autres cachant leur tristesse. Tout s'est si bien passé; l'accueil était formidable!

On est parti en direction de Kpalimé où on s'est arrêté pour manger. L'un des minibus avait les freins cassés, on a donc attendu qu'il soit réparé pour repartir en direction d Tabligbo cette fois.

Le 2ème voyage a bien duré 4-5 heures, mais on a trouvé de quoi s'occuper pour passer le temps.

Arrivés à Tabligbo, l'accueil a été si différent de celui d'Awunadjaci: on sentait l'esprit citadin, plus d'indifférence envers nous.

Les gens sont venus nous serrer la main simplement comme on le ferait chez nous.

On a retrouvé Bertille, une des accompagnatrices togolaises. Puis on a passé la soirée entre nous. Les étudiants ne sont arrivés que le lendemain.

Pour le groupe: Cynthia

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Date: 13 août

Titre: Que la foi soit avec nous

Voilà aujourd'hui notre premier réveil dans un certain confort retrouvé, lumières et climatisation pour les filles et seulement l'électricité pour nous, comme d'habitude. Au petit déjeuner, les visages sont changés, ceux qui étaient mal rasés commencent à retrouver un visage soigné à l'exception notable de celui qui est pris par certains Togolais pour la réincarnation de Jésus, Célestin.

Le matin est marqué par le culte d'accueil ouvrant le camp des évangéliques à Tabligbo.

Nous sommes nombreux à avoir été relativement choqué et interpellé par le contenu du prêche qui laisse clairement apparaître le fait que, pour la plupart, nous n'avons pas la foi que ce que l'on venait d'entendre. Cependant, une discussion avec Daniel, le pasteur, nous permettra par la suite de relativiser l'ampleur de ce discours (suite à ses explications).

Bref, on ressort tous assez retourné de ce culte et plus ou moins confiant pour la suite de ce camp. C'est pourquoi, après un après-midi de repos, nous revenons tous ensemble sur le prêche du matin lors d'une discussions précedant notre repas.

Pour finir cette première journée de camps, nous retrouvons les campeurs dans leur logement, une école de Tabligbo, pour partager une soirée de danses et de chants durant laquelle nous leur apprenons le picoulet pour le plus grand plaisir du maître de cette danse, Baptiste.

Pour le groupe: Alexis

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Date: 14 août

Titre: L'usine de ciment

 

Le matin, nous commençons par la visite de l'usine de ciment de Tabligbo à 45 minutes de marche. L'usine se voit de presque toute la ville avec ses deux grosses cheminées qui crachent de la fumée noire. Rendez-vous à 8h30, avec les « campeurs » togolais. Après discussion avec les campeurs, on apprend que l'usine n'est pas gérée par les Togolais, mais par des Indiens qui ont tous les hauts postes de l'usine. Les Togolais sont évidemment mal payés et les conditions de travail sont mauvaises, poussière dans l'air, etc. Rapide visite de la carrière, du local de chimie puis de la tour de contrôle. Puis on rentre manger.

1. Résultat de la visite: techniquement on n'a presque rien appris sur le ciment et on a fait deux heures de visite d'un ennui total, mais l'important est de comprendre le problème du travail au Togo: L'industrie est gérée exclusivement par les étrangers.

2. Les 10 premières années les industries étrangères ne payent pas d'impôts, alors les boîtes s'implantent au Togo, exploitent les locaux, puis repartent après 10 ans.

3. L'état manque de moyens pour financer lui-même une construction d'usine.

L'après midi, il y a (encore) un match de foot Suisse-Togo. Résultat 5-1 pour la Suisse. Pour les supporters, partie de cartes avec des Togolais.

Le soir, quartier libre.

 

Pour le groupe: Sacha

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Date: 15 août

Titre: Enchères dans les enchères

Le culte commence à 9h avec l’entrée de la chorale et des célébrants. La liturgie suit le cours normal des choses jusqu’au temps de l’offrande vers 10h30. Mais aujourd’hui, c’est le dimanche de la fête des moissons. Autrement dit, c’est l’offrande principale de l’année qui se déroule en quatre temps :
1) offrande normale, c’est en dansant et chantant qu’on dépose ses sous à l’avant du temple.
2) offrande dans des enveloppes. Les personnes mettent lors dons dans une enveloppe et viennent la déposer suivant le jour de la semaine où ils sont nés. Il ne faudrait pas que l’on dise que « ceux du mardi » sont des rapiats, donc ça incite à donner plus !
3) offrande intermédiaire, pas compris à quoi elle correspond ! On en est déjà à passé 20’ d’offrande.
4) le clou de la journée, la vente aux enchères. En gros, ça remplace nos ventes de paroisses ! Les gens ont apporté des dons en nature : fruits, légumes, céréales, mais aussi tissus, repas « tout prêts » (sorte de doggy bag avec de quoi faire un repas) et bien sûr volailles et ovins ! La vente commence et nous sommes très surpris : Les prix sont 10 fois plus élevés qu’à Ahlon lors des cultes auxquels nous avions participé ! Pour remporter la mise, les jeunes devront casser leur tirelire et seront parfois aidé par un commissaire priseur qui accélère le décompte avant une surenchère !

La petite chèvre est partie pour 20'000 CFA (42.-) au grand désespoir de Baptiste qui estime que ce n’est pas assez en comparaison avec des sacs de maïs qui trouvent parfois preneur pour 12'000 CFA, du même ordre de grandeur qu’une poule. La vente se prolonge ainsi durant près d’une heure.

Après la prière d’intercession, le résultat des offrandes est annoncé, un total d’environ 750'000 CFA (1'600.-), soit l’équivalent de deux très bonnes ventes de pâtisserie dans des paroisses genevoises pour financer notre voyage (encore merci au passage pour votre accueil !). Nous sommes surpris de voir de telle sommes être données, mais nous apprendrons que les « gros acheteurs » sont en fait de riches amis des paroissiens qui viennent de Lomé pour soutenir les paroisses de leurs proches.

Enfin, à 13h35, la chorale ressort du temple après 3h35 de culte ! Voilà de la concurrence pour les anciens responsables du Service jeunesse…

Comme il y aura sans doute encore un culte de clôture du camp des jeunes, nous aurons assisté à 7 cultes en 3 semaines, avec de multiples offrandes. Voici quelques commentaires entendus : « J’ai mon quotta, je n’ai plus besoin d’aller au culte de Noël avec ma grand-mère ces 5 prochaines années » ou « avec tout ce que j’ai donné, il n’y aura plus rien pour l’EPG ». Vu le nombre de parents de participants qui sont serviteurs de notre pauvrette Eglise, je me dois de leur présenter mes excuses pour de tels propos !

L’après-midi est marquée par une rencontre d’échange avec les campeurs togolais et après une excellente discussion entre notre groupe et le pasteur Akotia (le responsable de notre séjour au Togo) qui répond à plusieurs de nos interrogations, la journée se termine autour du feu avec histoires, chants, danses et autre picoulet.

 

Pour le groupe: Nicolas « Kossi » Genequand

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Date: 16 août

Titre: Une journée pluvieuse à Tabligbo

L'absence de sonnerie de réveil aux quartiers des garçons (l'enquête révélera plus tard qu'il s'agissait d'une erreur humaine) semble augurer de la journée à venir. En effet ce réveil aurait pu être évité, la première activité ayant commencé à 14h au lieu des 9h prévues initialement.

C'est donc le cri du coq (ou l'appel de la nourriture) qui nous tire de nos songes et, grâce à une véritable démonstration d'efficacité dans la préparation matinale propre à notre haute tolérance du degré de saleté corporel, nous arrivons à l'heure au petit déjeuner (pour découvrir que les filles sont une fois de plus en retard).

Petit déjeuner sans encombre ni pénurie. Et à 9h... c'est le drame! On nous apprend que l'intervenant du temps d'enseignement quotidien vient de crever un pneu à 10km de Tabligbo. Les secours partent, le tripot s'installe (liste des personnes cocues consultable en annexe).

Les âmes les plus émérites s'essaient même à la cuisine et préparent un guacamole qu'elles, dans ce grand esprit de partage et de communauté qui nous anime tous, dévorent seules en cachette (NDLR: délicieux mais il manquait juste un poil de sel).

Vers midi les rescapés arrivent et nous avons plaisir d'accueillir un pasteur et un frère américain.

S'ensuit un quartier libre digestif avant la rencontre, finalement déplacée à 14h. Certains se rendent au marché, vaste cour couverte où sont exposés aussi bien piments, tomates et « auberjyznes » que produits de beauté, chaussures et étoffes.

14h: Début de la rencontre... Thème: « Comment amener des âmes à Christ? »

Afin d'épargner les personnes les plus sensibles, je me propose de retranscrire à la place un exposé sur le castor nain de Guinée que j'ai eu la joie de suivre en 6ème année. Le castor nain est un animal diurne par excellence. Dépourvu de tout désir d'évangélisation, sa vie est rythmée par ses trois repas quotidiens, repas essentiellement composés de batraciens et d'algues vertes. Comme tout bon castor, il construit son nid au milieu d'un barrage qu'il érige en milieu tropical-humide. Sa période de reproduction se situe entre mai et juillet, la durée de gestation est d'environ 32 jours et la femelle met bas 3 à 4 petits par portée.

Le soir nous sommes reçus par le préfet du district de Tabligbo, dans sa maison, où la soirée se termine en chanson.

Et c'est ainsi qu'assis dans la nuit togolaise je vous écris ces quelques lignes, de plus en plus conscient que le rêve touche à sa fin.

P.S. Il semble que Macaire connaisse bien plus qu'une chanson de Lorie. D'après certaines rumeurs il chanterait l'album par cœur et plusieurs fois par semaine.

P.P.S. Pour les annales du jass: Macaire et moi avons mis un contre-match à Alexis et Anouchka après que celle-ci eut chibré avec 4 cartes au bour.

 

Pour le groupe: Baptiste

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Date: 17 août

Titre: Dernière journée à Tabligbo

Pour commencer notre journée dans la joie et la bonne humeur, nous avons eu droit à une pluie torrentielle à notre réveil. Au fil des heures, elle s'est calmée mais elle n'a pas cessé. A cause du mauvais temps, le programme a dû être un peu modifié. Le matin, nous sommes restés à la maison. Nous avons joué aux cartes, nous avons chantés et certains sont retournés au lit. A midi, nous avons mangé et tout de suite après le repas, nous sommes partis pour le reboisement avec les campeurs. Nous avons planté chacun une racine d'arbre. Après la plantation de nos arbres, nous sommes rentrés à la maison pour faire les valises ou bien les dernières petites courses. Après le repas du soir, nous sommes allés rejoindre les campeurs et nous avons passé la soirée ensemble.
C'était une journée assez calme, mais tout aussi sympathique que les autres.

 

 

Pour le groupe: Clémence

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Date: 18 août

Titre: Article en rédaction

 

 

Pour le groupe: 

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Date: 19 août

Titre: Article en rédaction

 

 

Pour le groupe: 

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Date: 20 août

Titre: Article en rédaction

 

 

Pour le groupe: 

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